JUIN 2023

Objectif 2030 : réduire d’un tiers l’impact carbone des bâtiments

Mû par une volonté de réduire significativement son impact carbone, le secteur de la construction a véritablement engagé sa transition environnementale. Au programme : analyse systématique du cycle de vie, étude différenciée de l’empreinte CO2, réhabilitation, innovation et éco-conception. Un mot d’ordre s’impose pour le secteur : faire mieux avec moins !

Règlementation : un contexte porteur pour limiter la consommation carbone

Des lois fortes pour une transformation carbone ambitieuse

Depuis 2020, la France est passée d’une règlementation thermique à une règlementation environnementale : la RE2020. La RE2020 est entrée en vigueur le 1er janvier 2021.

Le secteur du bâtiment représentant aujourd’hui 44% de la consommation d’énergie et près de 25% des émissions de CO2, cette règlementation vise une réduction massive du bilan carbone des bâtiments tout au long de leur vie : depuis leur construction, leur exploitation, leur rénovation, jusqu’à la fin de leur vie et leur déconstruction.

L’ACV : outil essentiel pour l’analyse des impacts environnementaux

L’analyse du cycle de vie (ACV) se révèle indispensable pour déterminer l’empreinte carbone globale d’un ouvrage, notamment celles qui sont directes et dépendantes de la vie du bâtiment (comme le chauffage par exemple), et celles indirectes, liées à la production des matériaux de construction.

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Avec l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), les acteurs de la construction sont dans l’obligation de vérifier si leur projet respecte les seuils maximums d’émission de gaz à effet de serre (GES) fixés par la réglementation.  Pour ce faire, ils disposent de nombreux outils : ACV, FDES, PEP, configurateurs… A quoi servent-ils réellement ? Comment les utiliser au mieux ?
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Disséquer le bâtiment pour mieux les optimiser : zoom sur l’écoconception 

L’empreinte carbone à la loupe

Pour réduire la consommation carbone globale d’un bâtiment, il est important d’étudier les empreintes CO2 individuelles de chaque composant et matériau constitutifs de ce dernier. Différents configurateurs permettent d’agréger les données pour définir les solutions les plus économes énergétiquement en fonction d’un projet. 

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L’empreinte carbone du béton
Décarboner le bâtiment signifie réduire significativement les impacts environnementaux de tous ses composants, à toutes les étapes de son cycle de vie. Pour cela, il est nécessaire de connaître l’empreinte carbone de chacun des matériaux et donc celle du béton.
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Viser la neutralité carbone grâce à l’écoconception

Écoconcevoir un ouvrage, c’est ainsi prendre en compte les bonnes classes d’exposition, rationaliser les taux d’armature, analyser l’épaisseur des constructions et optimiser la répartition entre les éléments pleins et les éléments creux. A noter que ces principes sont valables tant pour la construction de nouveaux bâtiments que pour la réhabilitation des anciens !

Réduire les quantités, le poids et l’empreinte carbone de la matière 

L’utilisation réduite du béton s’accompagne logiquement d’une décarbonation des constructions. C’est une des possibilités, mais c’est additionnant les leviers disponibles que nous pourrons faire évoluer les modèles. Ainsi, il est également important de promouvoir l’utilisation de béton aux propriétés plus adaptées. Plusieurs options existent : on trouve désormais des ciments à basse teneur en clinker grâce à des mélanges ternaires (à base de laitier, pouzzolane, cendres volantes ou argiles calcinées). Ces compositions permettent d’obtenir des performances mécaniques et de durabilité analogues aux ciments actuels, avec une réduction d’empreinte environnementale de 35 à 65 % par rapport au CEM I, le ciment utilisé pour les ouvrages d’art.

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Les ciments "bas carbone" : de nouveaux mélanges ternaires
Les ciments à basse empreinte carbone sont en cours de certification NF. Cette étape obligatoire du contrôle de conformité d'un produit est à l'origine du délai entre la parution d’une norme (ici la NF 197-5, parue en octobre 2021) et la mise sur le marché des produits couverts par cette norme.La conformité à la norme d’un ciment ne peut se faire qu'en système dit "1+", c'est-à-dire par prélèvement et contrôle réalisés par une « tierce partie », par un organisme indépendant. Celui-ci est agrée pour effectuer ces prélèvements (24 par an) ainsi que les analyses nécessaires pour vérifier la conformité du ciment aux exigences de constitution décrites dans la norme. Et cette certification devra se faire dans toutes les cimenteries de France qui souhaitent produire ces ciments "bas carbone". 
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Aujourd’hui pour diminuer l’empreinte carbone des ciments, les cimentiers remplacent les combustibles fossiles par des combustibles alternatifs l’efficacité énergétique des fours.

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L’industrie cimentière investit régulièrement dans l’amélioration de ses fours de production. L’enjeu est double. Il s’agit d’une part d’en optimiser la productivité, et d’autre part d’en améliorer l’efficacité énergétique. De l’étanchéité à l’air à la mise en œuvre de technologies innovantes en passant par la maintenance régulière des installations ou les projets de R&D, les pistes d’optimisation énergétiques sont nombreuses.
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Des granulats – notamment de béton recyclé - peuvent aussi être intégrés dans le développement de bétons bas carbone, toujours dans une volonté de réduction du bilan carbone de l’ouvrage. 

Pour un impact carbone réduit, l’innovation est clef

S’il existe d’ores et déjà des solutions pour diminuer de façon tangible l’empreinte carbone du secteur, les initiatives de recherche et développement promettent un avenir toujours plus décarboné.

Stocker le CO2 grâce à la carbonatation du béton recyclé 

Le projet national FastCarb repose ainsi sur l’accélération de la propriété naturelle de carbonatation du béton : la recarbonation des granulats de bétons recyclés à partir du CO2 émis par les cheminées des cimenteries.

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Capter, stocker, valoriser : la feuille de route de l’industrie

Les projets de CCS/CCU (ou CSCV), autour du captage, du stockage du CO2 et de sa valorisation, s’annonce également essentiel pour permettre à l’industrie cimentière de mieux maitriser sa consommation carbone et d’atteindre ses objectifs à court, moyen et long termes. 

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La baisse de l’empreinte carbone de l’industrie cimentière est un process continu puisque les émissions ont baissé de 40 % entre 1990 et aujourd’hui et la trajectoire fixée prévoit une baisse supplémentaire de 50 % d’ici 2030. L’ensemble de la profession travaille parallèlement sur les innovations de demain qui permettront d’aller plus loin et d’atteindre une réduction de 90 % des émissions en 2050. Ces innovations s’appuient sur les technologies de CCS (Captage et Stockage de CO2) et de CCU (Captage et Utilisation de CO2).
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La trajectoire carbone de l’industrie cimentière

Objectif 2030

-50 % d’émissions de CO2
La part des combustibles alternatifs (déchets) atteindra 80 % (ce taux est de 44 % en 2021)

A l’horizon 2050 (base 2015) 

-90 % d’émissions de CO2 
 

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